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Témoignage Jordan (Ouest-France)

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L’Hennebontais a 36 ans. Dans Ouest-France, il a lu un article sur Espoir-Amitié. Grâce à l’association, après un parcours chaotique, il est aujourd’hui abstinent.

Jordan (prénom d’emprunt) de dos, entouré par Mickaël Guiguen, secrétaire d’Espoir-Amitié, et Eric Joa, vice-président.

Témoignage

Pourquoi et comment j’ai commencé à boire ? Au départ, je jouais dans un groupe de musique et on consommait pas mal d’alcool, mais seulement le week-end. Pour me sentir bien, je buvais une flasque de rhum mélangé à des boissons énergétiques. Je suis passé très vite à deux flasques. Puis, je me suis mis à boire tous les jours. Ma compagne, avec qui j’étais depuis douze ans, m’avait déjà fait arrêter de fumer. Elle m’autorisait à ne consommer de l’alcool que le week-end mais elle s’est aperçue que je buvais en cachette, le matin. Elle m’avait menacé de partir si je ne me calmais pas. Alors, elle m’a vraiment quitté.

À 35 ans, je suis allé habiter chez mes parents. Dépressif, j’aurais dû me faire soigner. J’ai continué à boire, chaque jour, une bouteille, vidée cul sec.

« J’errais, sans espoir… »

J’avais un super-boulot dans une grande surface et mon patron allait même me faire monter dans la hiérarchie. Un matin, en faisant l’inventaire avec mon équipe, je n’étais pas bien du tout, sous le coup de la bouteille de trop de la veille. J’avais trop honte devant les collègues et je suis parti. Mon patron me l’a bien dit : « Je ne t’ai pas foutu dehors, c’est toi qui as démissionné ! ». Désemparé, je n’avais plus d’espoir. J’errais, sans espoir, ou je restais au lit, à dormir…

Au creux de la vague, j’étais dans un sale état. Grâce à Didier, d’Espoir-Amitié, j’ai fait trois semaines de cure au centre d’addictologie de l’hôpital Calmette. Ce fut très dur, le sevrage, c’est atroce.

Après, il y a eu des hauts et des bas, quelques hospitalisations en urgence mais l’association a toujours été très présente. Sans elle, je ne m’en serais pas sorti ! Aujourd’hui, je suis au régime sec total.

J’ai travaillé dans un chantier d’insertion, et aujourd’hui, après un stage, j’ai trouvé un boulot qui me plaît. C’est assez physique mais ça m’aide. Avant, j’étais déconnecté de la réalité. Je suis revenu dans le monde réel. Tout ce que j’avais perdu, je l’ai retrouvé en mieux. Ma compagne est revenue, je sors et vois encore plus d’amis.

Je continue à être assidu aux réunions hebdomadaires d’Espoir-Amitié et ma copine vient avec moi. J’y ai trouvé un bon accueil et ai noué des liens d’amitié avec certains. Espoir-Amitié porte superbement son nom.

 

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