Stéphane
Témoignage de Stéphane
J'ai eu une vie paisible à la campagne jusqu'au divorce de mes parents . Après , je vis en cité où il y a beaucoup de violence et dès 12 ans je commence à boire . Au Mans, je me passionne pour la musique en groupes et dans les fêtes et en concerts , je consomme beaucoup d'alcool . Quelques bières avant le concert et plus après et du cannabis pour calmer mes angoisses .
Autour de moi des « potes » meurent d'overdoses, se suicident par immolation ou se jettent d'un pont . A Paris, je trouve un travail ,mais c'est difficile, je bois de plus en plus pour oublier et faire la fête . Je ne me rends pas compte que je suis alcoolique jusqu'à ce que je sois hospitalisé pour une crise de « tétanie » .
Je fais une cure de désintoxication et une post-cure de 3 mois .
Séparation avec ma copine et ré-alcoolisations. Je consomme du whisky de plus en plus et je travaille en usines , mais il y a de l'alcool partout même chez Renault , puis chez « Yoplait » la nuit ce sont des bouteilles de vin rouge .
A Paris, après de nombreuses hospitalisations , ce sont alcool + médicaments et à la fin cannabis dès le réveil auxquels j'ajoute de plus en plus de bières pour me désinhiber .
En 1977, je consomme une barrette de chitt tous les 3 jours en plus des médicaments et de l'alcool .
Encore de nouvelles hospitalisations au Mans puis en Bretagne où j’entame une relation qui n’a pas durée à cause de ma dépendance
Je peux travailler grâce à l'alcool et au cannabis .
Trop seul, je cherche des amis dans les cafés où je bois plus que de raison de temps en temps . Après une énième interpellation pour ivresse publique et de nombreuses nuits d'angoisse en cellules de dégrisement, je perds mon permis de conduire pour alcoolémie au volant .
Je prends connaissance de l'association « Espoir-Amitié » en mairie d'Hennebont . Je téléphone à Didier qui vient me voir à la maison .Il m'explique le but de l'association et ses limites , je ne veux pas le décevoir . Je suis depuis un an à « Espoir-Amitié » à Hennebont et je me sens mieux .
Témoignage fait pour la journée d'études à Lorient , le dimanche 11 octobre 2015