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Sylvie (Ouest France)

 

 

Sylvie

On peut s'en sortir et gagner cette bataille 


Zone de Texte:  Sylvie, entourée de Didier Le Rezollier, le président (à gauche) et de Michaël Guiguen, membre du bureau. |

       Espoir-Amitié prépare son assemblée générale fixée à vendredi, à Saint-Gilles. Sylvie, adhérente, tient à témoigner afin de montrer que l'addiction à l'alcool, c'est une bataille qui se gagne.

Le témoignage

Espoir-Amitié ne fait pas de bruit, mais le travail constant et patient mené par l'équipe en place a sauvé la vie de plus d'un. « Notre raison d'être, explique Didier Le Rezollier, son président, c'est d'aider les personnes dans leur lutte contre la maladie alcoolique. On est à leurs côtés, à tout moment, en cas de rechute. On est là pour dire au malade que nous sommes passés par là, qu'on a éprouvé les mêmes souffrances, les mêmes échecs. Mais que, maintenant, il ne sera plus seul ni incompris. » L'association mène aussi un travail de prévention auprès des familles.

Une soixantaine de membres ont l'opportunité de se retrouver ainsi, chaque vendredi soir, sauf le troisième du mois où se déroule une soirée à thème. Parmi ceux abordés récemment, « L'abstinence, un combat de tous les jours » ou bien « Le danger des boissons dites sans alcool »,« Les signes avant-coureurs de la ré-alcoolisation. »

« Sauvée grâce à une amie »

Auprès de Didier Le Rezollier, Sylvie. La jeune femme a connu de durs moments. Elle tient à apporter son témoignage « pour montrer à d'autres qu'on peut s'en sortir et qu'on peut gagner cette bataille, même sans soins. » Son parcours ? « A la suite du décès brutal de mon mari, j'ai basculé. Je me retrouvais seule. Je travaillais de nuit et quand je rentrais chez moi, à 5 h du matin, je me suis mis à prendre du vin, un peu, puis davantage. Jusqu'à ce que ça m'endorme. Je ne buvais pas dans les bars, seulement chez moi, cachant mon problème à mes proches. » C'est une amie qui a provoqué le déclic salvateur : « Elle a deviné et m'a demandé d'aller avec elle à une réunion d'Espoir-Amitié. À l'époque, je n'avais pas envie d'être aidée, mais j'y suis allée pour lui faire plaisir. J'y ai rencontré des gens qui ne portent pas de jugement, qui n'ont pas de regard en biais. Ils m'ont raconté leur parcours et je me suis décidée à leur raconter le mien. »

De fil en aiguille, Sylvie est venue aux réunions, chaque vendredi. « Je n'ai pas arrêté d'un coup. Mais j'avais pris un engagement et, petit à petit, plus rien. Maintenantc'est bien ancré dans ma tête. L'alcool ne me manque pas et j'ai pu arrêter sans soins. Parce que j'ai été très bien entourée. »

La marche à suivre

L'abstinence n'est pas forcément acquise comme ça. « Au départ, il y a des médicaments contre l'alcool qui rendent malade dès que le sujet en consomme, ajoute Didier Le Rezollier.Et nous conseillons des cures ambulatoires suivies par un médecin traitant. À raison d'une journée à l'hôpital par semaine. L'idéal est un suivi de dix-huit mois. »

L'association donne volontiers les coordonnées du Dr Jacqueline Kerjean, chef de service au service d'addictologie du CHBS de Lorient, ainsi que celle de l'association Douar-Nevez.

Chaque vendredi, de 18 h à 19 h, à la maison pour tous. Et le 3e vendredi, soirée à thème, de 20 h30 à 23 h. Contact : tél. 06 88 48 40 27.

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